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Le Hyndluljodh

(Le Poème d’Hyndla)

 

Le Hyndluljoth n’est trouvé dans aucun des Eddas existants mais apparaît dans le Flateyjarbok (Le Livre de l’île plane) datant de l’an 1400.

Cette date avancée soulève bien des questions quant l’état du texte et sa version originelle. En fait ce poème est fait de deux lais raccordés maladroitement. Le plus long, le Poème d’Hyndla proprement dit, est une série de noms propres qui ne s’inscrivent pas réellement dans la mythologie nordique mais reprennent les légendes des héros historiques ou introduits comme tels dans les Sagas du Nord.

 

La Géante Hyndla y est invitée par la Dame Freyja a décliné la descendance complète de son favori Ottar, ici la plupart donc des héros Islandais. Freyja a cependant caché la nature de son amant par l’apparence d’un verrat. Hyndla le devinera répondant tout de même aux questions de Freyja. Cependant elle refusera de donner l’élixir de mémoire et chacune des deux femmes s’invectiveront de malédictions et de sortilèges !

 

Ce premier poème date sans doute, du moins au moment de la première rédaction du Scalde, du XIIe siècle mais les inspirations sont plus anciennes, puisant dans la mythologie continentale bien que comme vu ci-dessus il est plus probable que la source en soit Islandaise.

A noter qu’Ottar est parfois associé à Ottar Birtingr, un Norvégien d’origine modeste ayant épousé la veuve du Roi Harald Gilli’s et auquel il fallu trouver une descendance noble… comme cette poésie !

Ottar Birtingr fut assassiné en 1146.

 

Le second poème est lui-même induit dans le Hyndluljoth dont Snorri Sturluson intitule lui-même la Völuspà Courte. (Strophe 30 à 45)

On date ce texte également du XII e siècle mais rien ne permet d’affirmer qu’il soit rédigé par le même Scalde. Ainsi quand Snorri le cite au XIIIe siècle le raccordement au premier lai n’a donc pas pu être encore établi !

Quoi qu’il en soit aucun des textes ne présentent donc de révélations pertinentes sur les faits mythologiques, les Scaldes d’alors étant trop ignorants des anciennes légendes. Pour une meilleure visibilité et un sens plus en phase avec les textes Eddiques, ce poème est donc présenté dans une version plus romancée…

 

 

La Saga

 

1 (Freyja apparaît comme dans un rêve déchirant le néant)*

Demoiselle, debout ! Eveillez-vous mon amie,

Ma sœur Hyndla, de cette si trouble caverne !

Les ténèbres s’avancent déjà et nous devons chevaucher

Au Valhalla jusqu’à y chercher la Halle sacrée !

 

2 (Freyja dans un long souffle)*

Les faveurs d'Alfadir nous devrons alors y trouver

Car à ses partisans il donne avec joie de l'or ;

A Hermoth il donna un heaume et une cotte de mailles,

A Sigmund il offrit une épée comme don.

 

3

La Gloire à certains et la Fortune à d'autres,

A beaucoup la Sagesse et l'habileté à l'épée,

Bons Vents aux marins, sa Poésie aux Scaldes,

Et un Cœur courageux à bien des Guerriers.

 

4

Je louerais l'honneur de Thor et lui demanderais en retour

Qu'il me fasse faveur de la vérité à ce que je dois trouver,

Bien qu'il n'aime point les jeunes épouses des Géants !

 

5*

Sortons maintenant des écuries l'un des loups pour nous mener en avant

Et, accompagnée de mon verrat, laissons les nous y conduire ;

Et même si plus lentement ira mon verrat sur la route des Dieux,

Je ne me lasserai jamais de mon digne coursier !

 

6 (Hyndla contrariée)*

Trompeuse est votre demande, Freyja, pour partir,

Je peux le voir ainsi dans votre regard et chacun de vos yeux ;

Sur le chemin des occis votre amoureux vous accompagne,

Ottar le Jeune, fils d'Instein !

 

7 (Freyja évasive)*

Vos dires, je le pense, proviennent de rêves sauvages quand vous évoquait ainsi

Mon amoureux m'accompagnant sur le chemin des occis !

Ils polirent le verrat avec des brins d'or,

Hildsvini fut ainsi crée par

Dain et Nabbi, les habiles Nains.

 

8 (Freyja coupe court aux soupçons)

Maintenant montons sans tarder sur nos selles

Et discutons de la race des Héros

Et des Hommes qui sont nés des Dieux Célestes !

 

9*

Un pari a été fait dans le métal étranger entre

Ottar le Jeune et Angantyr ;

Nous devons préserver, pour le legs du jeune héros,

La Fortune de son père, l'héritage de sa race !

 

10*

Pour me louer un autel de pierre il a élevé

Et désormais en verre s'est muée la roche par cette grâce !

Souvent il l'a sanctifié par le sang rouge de bêtes :

Aux Asynes Ottar rendra à jamais révérences.

 

11 (Freyja rapportant son attention à Hyndla)*

Narre-moi maintenant les noms antiques

Et les races de tous ceux qui, dans les anciens âges, sont nés !

Qui sont les Skjoldungs, qui sont les Skilfings,

Qui sont les Othlings, qui sont les Ylfings,

Qui sont ceux nés libres, ceux nés de haut rang,

Les plus nobles des Hommes qui demeurent à Midgard ?

 

12 (Hyndla doit répondre)*

Ottar, le vôtre, est le fils d’Instein,

Et Instein le fils d’Alf l’Ancien,

Alf celui d’Ulf, Ulf celui de Saefari,

Et le père de Saefari fut Svan le Rouge !

 

13

Sa mère, lumineuse et intelligente, portant les bracelets de noblesse,

Fut, je pense, la prêtresse Hledis ;

Frothi était son père et Friaut sa mère ;

Sa lignée semble avoir été une des plus puissantes des Hommes.

 

14

Ali fut le plus noble de tous les anciens

Et avant lui Hafdan, le premier des Skjoldungs ;

Légendaires furent les batailles auxquelles combattu ce héros

Et parmi tous les cieux furent rapportés ses hauts faits d’armes !

 

15

Allié à Eymund, le plus fort des Hommes,

Il a terrassé Sigtrygg avec l’épée de glace !

Alors Almveig devint sa jeune épouse, la plus noble des femmes,

Et dix-huit garçons elle lui donna !

 

16

De là descendent les Skjoldungs, puis les Skilfings,

Ensuite les Othlings, après les Ynglings,

Enfin les nés libres et ceux de haut rang,

Les plus nobles des Hommes demeurant à Midgard :

Tous sont les parents de cet imbécile d’Ottar !

 

17*

De là est né Hildigun, sa noble mère,

Fille de Svava et de Saekonung ;

Et tous sont aussi les parents de l’idiot Ottar !

Il y a encore beaucoup à connaître, désirez-vous en écouter davantage ?

 

18 (Hyndla poursuit, le silence de Freyja étant là un assentiment)*

La compagne de Dag, Thora, fut la mère de bien des héros,

Et elle donna naissance aux plus braves des héros :

Frathmar, Gyrth et les jumeaux Frekis,

Am, Jofurmar et Alf l’Ancien ;

Il y a encore beaucoup à connaître, désirez-vous en écouter davantage ?

 

19*

Son mari fut Ketil, l’héritier de Klypp,

Et il fut lui-même le Père-Mère de la propre mère d’Ottar !

Avant que Kari ne voit le jour fut Frothi,

Et de la corne de Hilf provint alors Hoalf.

 

20

Puis vint alors Nanna, fille de Nokkvi,

Et d’un parent du père d’Ottar naquit son fils ;

Très ancienne est cette lignée et elle s’étend toujours ;

Tous sont les parents de cet imbécile d’Ottar !

 

21

Isolf et Osolf, les fils d’Olmoth

Dont la femme fut Skurhild, la fille de Skekkil,

Furent comptés parmi les plus puissants des héros ;

Tous sont les parents d’Ottar l’idiot !

 

22

Gunnar le Rempart, Grim le Robuste,

Thorir le Bouclier de Fer, Ulf le Béant,

Brodd et Hörvir, je les ai connus tous les deux,

Demeurèrent tous dans la Halle d’Hrolf le Vieux.

 

23

Hervarth, Hjorvarth, Hrani, Angantyr,
Bui et Brami, Barri et Reifnir,
Tind et Tyrfing, les jumeaux Haddings ;

Tous sont les parents d’Ottar l’imbécile !

 

24*

Plus à l’Est, à Bolm, naquit jadis

Les fils d’Arngrim et d’Eyfura :

Les tumultueux Berserkers aux sinistres faits d’armes,

Balayant comme le feu les terres et les mers qu’ils foulèrent !

Tous sont les parents de l’idiot Ottar !

 

25*

Autrefois, tous les fils de Jormunrek

Furent offerts à la mort à la gloire des Dieux ;

Il fut lui-même parent de Sigurd, entendez bien ce que je dis,

L’ennemi de beaucoup et le tueur de Fafnir !

 

26*

De la lignée des Volsung provenait ce héros,

Où naquit Hjordis de la parenté des Hrauthung,

Et Eylimi de celle des Othlings ;

Tous sont les parents de l’imbécile Ottar !

 

27*

Gunnar et Hogni étaient les héritiers de Gjuki,

Tout autant que leur sœur, Guthrun ;

Mais Gotthorm lui n’était pas de la lignée de Gjuki

Bien que des deux frères il fut le parent !

Tous sont les parents d’Ottar l’idiot.

 

28

Des fils de Hvethna, Haki fut le meilleur,

Et de Hvethna, Hjorvarth fut le père ;

 

29*

Harald la Mâchoire de Guerre est né d’Auth

Dont le mari fut Hrörek le Donateur d’Anneaux ;

Auth, l’Ame profonde, était la fille d’Ivar

Mais Rathbarth fut lui le père de Randver ;

Et tous sont parents d’Ottar l’écervelé !

 

            L’énumération pompeuse de Hyndla cesse alors pour faire place à ce qu’on appellera la poursuite d’une genèse intuitive mémorisée dans l’inconscient mythique. Ici ce qui est aussi nommé La Völuspà Courte :

 

30

Au nombre de onze étaient connus les Dieux

Quand Baldr fut appelé sur la colline des morts ;

Vali le rapide naquit pour le venger

Et pour bientôt tuer l’assassin de son frère !

 

31*

Le père de Baldr fut l’héritier de Bur ;

 

32

La femme de Frey était Gerth, la fille de Gymir,

Et de l’enfantement des Géants elle fut mise au monde par Aurbotha ;

De ces mêmes parents étaient nés Thjazi,

L’Affectueux Géant Sombre ; Leur dernier enfant, une fille, fut Skathi.

 

33

Beaucoup j’ai déjà dit et bien plus je narrerais dans l’avenir ;

Il y a beaucoup de choses que je sais ; Désirez-vous en entendre davantage ?

 

34*

Heith et Hrossthjof furent les enfants d’Hrimnir ;

 

35

Les rejetons de la race de Vitholf grandissent,

De toutes part de Vilmeith ils s’avancent

Avec les faiseurs de charmes, progénitures de Svarthofthi,

Alors que d’Ymir se sont répandus tous les Géants.

 

36

Beaucoup j’ai déjà dit et bien plus je narrerais dans l’avenir ;

Il y a beaucoup de choses que je sais ; Désirez-vous en entendre davantage ?

 

37*

Dans les jours anciens naquit l’un des Dieux,

De la lignée des Géants il descendait et grand fut son pouvoir ;

Neuf Géantes femelles, sur les rives des mondes,

Engendrèrent cet être aux bras si puissants !

 

38

Lui donnèrent naissance, Gjolp et Greip,

Eistla et Eyrgjafa,

Ulfrun et Angeyja,

Imth, Atla et Jarnsaxa.

 

39*

Fort il était car modelé par la puissance de la Terre,

Celle des Mers glacées et par le sang des porcs !

 

40

Ainsi naquit l’un des Dieux, le meilleur de tous,

De la force même tirée de la puissance de la Terre ;

Sa plus grande fierté est d’avoir donné une lignée aux Hommes

Et d’avoir établi leurs coutumes de par tout leur monde !

 

41

Beaucoup j’ai déjà dit et bien plus je narrerais dans l’avenir ;

Il y a beaucoup de choses que je sais ; Désirez-vous en entendre davantage ?

 

42*

Le Loup engendra Loki avec Angrbotha

Et Sleipnir il procréa avec Svathilfari ;

La plus maléfique de ces créatures merveilleuses semble avoir été celui

Qui fut enfanté alors par le frère de Byleist.

 

43*

Loki dévora un jour un cœur qu’il avait déposé sur des braises,

Pour ainsi cuire cette moitié de cœur de femme !

Avec l’enfant de cette pauvre humaine, Lopt fut bientôt engendré

Et alors parmi les Hommes vinrent tous les monstres !

 

44

La Mer donna l’assaut par de terribles orages montant jusqu’aux havres célestes

Et submergeant les terres, viciant même les airs ;

Puis suivi la neige et les vents vociférant

Condamnant les Dieux à leur chute puis à leur mort !

 

45

Alors vint un autre des Dieux, le plus grand de tous,

Dont je n’oserais jamais prononcer le nom ;

Peu sont désormais ceux capable de voir plus loin dans l’avenir

Une fois le moment advenu où Odin rencontrera le Loup !

 

Cet interlude cesse aussi brusquement qu’elle a débuté et nous retrouvons Freyja interpellant Hyndla, tentant de la manipuler…

 

46

A mon verrat vous apportez désormais l’élixir de mémoire

Ayant ainsi, par tous ces mots, bien relaté tous les anciens faits ;

Alors, à la troisième aube il pourra faire montre de son esprit

Quand des lignées de leur parent jouteront Ottar et Angantyr !

 

47 (Hyndla a la révélation du subterfuge de Freyja à propos d’Ottar)

Par conséquent partez d’ici car je désirerais volontiers regagner mon sommeil !

Car de ma personne plus aucune faveurs vous n’obtiendrez ;

Votre si noble favori vous pouvez ainsi rejoindre d’un bond dans la nuit

Telle la chèvre Heithrun disparaissant parmi le troupeau !

 

48

Dans les bras de Oth reviendrez-vous, celui que vous avez aimé comme jamais,

Après que tant aient rampé ainsi sous votre robe ?

Votre si noble favori vous pouvez ainsi rejoindre d’un bond dans la nuit

Telle la chèvre Heithrun disparaissant parmi le troupeau !

 

49 (Freyja vengeresse)

Autour de vous je vais élever des flammes gigantesques

De sorte que vous ne pourrez en sortir sans y être brûlée vive !

 

50 (Hyndla menace de malédictions prophétiques)

Oui les flammes je vois brûler, la Terre est en feu,

Et chacun devra payer ce fléau par sa vie !

Apportez donc à Ottar l’élixir de mémoire

Et que le venin dont il est rempli vous emporte vers une sombre destinée !

 

51 (Freyja sarcastique avant de partir)

Ces paroles maléfiques ne provoqueront nuls dommages

Bien que leur nature soit aussi sinistre, menaçantes et amers que votre lignée !

Un élixir, pure et céleste, Ottar pourra trouver

Si j’obtiens de tous les Dieux leurs faveurs à cette fin.

 

 

Annexes*

 

1* : Hyndla (Chienne ?) est une Géante n’apparaissant que dans ce poème où Freyja la sollicite pour établir la généalogie d’Ottar, son amant déguisé en verrat !

 

2* : Alfadir est ici Odin – Hermoth (ou Hermod) est un des fils d’Odin qui chevauchera jusqu’à Helheim pour demander le retour de Baldr – Sigmund est évidemment le guerrier légendaire bien connu dont le père était l’arrière arrière-petit-fils de Volsung et donc apparenté à Odin lui-même !

 

5* : Le sens de la strophe a été quelque peu modifié pour l’attribuer entièrement à Freyja.

A noter que les Loups étaient les chevaux des Sorcières et des Trolls !

 

6* : Hyndla découvre la supercherie du déguisement d’Ottar qui est peut-être aussi Oth -

Le chemin des occis est ici la route menant au Valhalla.

 

7* : Hildsvini (Porc de Combat) est le verrat de Frey donné par les Nains –

Dain est un Nain – Nabbi est aussi un Nain mais il n’est cité que dans ce texte.

 

9* : Le métal étranger est un Kenning pour parler de l’Or – Mais c’est aussi une métaphore désignant peut-être l’or des Gallois et donc Celte !

 

10* : Des feux perpétuels étaient allumés sur les autels formant parfois des perles de verre !

 

11* : Skjoldungs : les descendants du Roi Skjold lui-même fils d’Odin, Roi mythique et ancêtre des rois Danois ! – Skilfings : les descendants du Roi mythique Skelfir ayant régné sur les landes de l’Est – Othlings : les descendants d’Authi, fils d’Halfdan le Vieux – Ylfings (ou Ynglings) : les descendants de Yng ou Yngvi, un autre fils d’Halfdan le Vieux ( ?).

 

12* : Instein aurait été un des guerriers du Roi Half de Horthaland.

 

17* : Hildigun est ici la mère de Friaut.

 

18* : Dag est ici l’un des fils de Halfdan et l’ancêtre des Döglings.

 

19* : Ketil est un guerrier semi-mythique dont les Islandais se réclament de sa descendance !

 

24* : Bolm est probablement l’île de Bolmsö dans la province Suèdoise de Smaland –

Il est intéressant de noter la présence d’une preuve historique des Berserkers !

 

25* : Jormunrek fut le Roi des Goths jusqu’à environ l’An 376 –

 

26* : Hjordis est la fille du Roi Eylimi, l’épouse de Sigmund et la mère de Sigurd.

 

27* : Gunnar, Hogni et Guthrun sont les trois enfants du Roi Bourguignon (sic !) Gjuki et de sa femme Grimhild (Kriemhild).

 

29* : Le père de Harald fut Hrörek, Roi du Danemark – Sa mère fut Auth, fille d’Ivar, Roi de Suède – Ivar tua Hrörek et Auth s’enfuie avec Harald en Russie où elle épousa le Roi Rathbarth…

 

31* : L’héritier de Bur est bien sûr Odin.

 

34* : Heith (Sorcière ?) – Hrossthjof (Voleur de Chevaux ?).

 

37* : La naissance d’Heimdall est lié dans d’autres versions aux Neuf Vagues Mères… sont-elles les mêmes ?

 

39* : Le sang des porcs est un ajout plus tardif à la légende originelle du à la notion de sacrifice divin.

 

42* : La plus maléfique créature se rapporte ici au serpent Jormungandr – Le frère de Byleist est Loki.

 

43* : Cette strophe est étrange car elle seule évoque cette épisode de Loki !