(La chanson de Rig)
Le Rigsthula, pourtant fondamental, n’est trouvé dans aucun
des Codex habituels.
Ou du moins si ce n’est le Codex Wormanius contenu dans l’Edda
en prose de Snorri Sturluson. Par malheur ce texte en fin de
manuscrit n’est pas complet, une partie ayant été perdue.
On le trouve également, quelque peu modifié, sous le nom de
Rigsmol.
Le Rigsthula diffère énormément des autres textes car, même
si sa référence est mythologique, il décrit plus culturellement la
fonction tripartite de la société d’alors : Les Serfs, les Paysans
et les Seigneurs.
Cette chanson s’adresse plus aux Seigneurs ayant pour destinée de
devenir Roi ce qui implique que ce texte fut écrit hors de
l’Islande, peu, voire hostile aux Rois !
Si on peut donc dire que le Rigsthula loue les Rois il semble
qu’il s’adresse encore plus à un en particulier même s’il élude
brutalement un lien possible avec le mythique Kon (ou
Konrungr ou Konungr). De là sont nées nombres d’hypothèses pour
trouver le dit Roi du poème : Islande, Irlande, Norvège, Suède,
Danemark… on peut de toute façon penser que la Scandinavie est le
lieu où régnera ce Roi.
Sont évoqués parfois Harald à la Noble Chevelure, Gorm l’Ancien ou
Harald aux Dents Bleues !
Le Scalde de cette chanson est présentée comme probable
d’avoir été un vagabond du peuple nordique ayant pu résidé dans plus
d’une dizaine de Halles. Il est aussi probable qu’il ait voyagé plus
à l’Ouest dans les îles alors fréquentées par les Celtes.
Sur cette question il existe beaucoup d’hypothèses contradictoires
mais on ne peut écarter l’influence partagée entre les Celtes et les
Nordiques en particulier la région d’Orkney.
On retrouve donc dans cette Saga nombre de styles et formes épiques
des sagas Celtiques jusqu’au nom de Rig, sans doute d’origine
Celte. C’est d’ailleurs l’explication de la différence entre les
autres textes Eddiques même si l’origine est nordique.
Le texte date certainement de la première moitié du Xe siècle ce qui
coïncide avec la mort de Gorm l’Ancien (an 935 environ) et
celle d’Harald aux Dents Bleues (an 985).
D’autre part on date l’apparition des versions désignant Rig
comme étant Heimdall à partir du XIII et XIV siècles, ce qui
reste discutable. La confusion entre les divers Dieux est très
commune dans la mythologie du Nord et celle-ci en est l’un des
exemples les plus complexes et astucieux aussi quant à avoir
rattaché ainsi les Dieux aux Hommes !
La Saga
Il est narré dans les vieilles légendes qu’un jour un des Dieux,
qui se nommait Heimdall, allait sur un chemin longeant la côte du
bord de mer. Cette sente le mena jusqu’à une modeste demeure où il
se présenta sous le nom de Rig.
Voici l’histoire contée ici des événements qui s’y déroulèrent
alors :
1
Les Hommes racontent que jadis vint par des chemins verts,
L’un des Dieux Antiques, le plus ancien et sage,
Puissant et fort, par de grands pas ainsi arriva Rig.
2*
Ainsi il enjamba en avant plus de la moitié du chemin
Et vint jusqu’aux portes bardées d’une demeure ;
Au travers il passa toutefois trouvant alors, prés d’un âtre creusé
à même le sol,
Deux êtres transis de froid assis sur la terre nue,
Aï et Edda, vêtus de vieux habits.
3*
Rig connaissait bien les mots sages à dire
Et bientôt il s’asseya lui aussi au centre de la salle,
Les deux hères alors sur chacun de ses côtés.
4*
Une miche de pain apporta Edda,
Lourde et épaisse, fourrée de cosses ;
Sur la table elle déposa la miche à côté
D’une écuelle de bouillon prête pour le repas.
(La chair d’un veau était là la plus délicate des attentions)
5
Rig connaissait bien les mots sages à dire,
Alors il se leva, prêt à aller dormir ;
Bientôt dans le lit il s’étendit de son long,
Les deux hères alors sur chacun de ses côtés !
6*
Ainsi il demeura pendant trois longues nuits,
Puis il s’en retourna sur chemin d’où il était venu ;
Dés lors neuf mois passèrent bientôt…
7*
… Edda donna naissance à un fils, avec de l’eau ils l’arrosèrent
Et avec un tissu ils couvrirent ses cheveux tellement noirs ;
Thrall ils le nommèrent alors.
8
Sa peau était déjà ridée et ses mains rugueuses,
Toutes ses articulations étant noueuses et difformes ;
Epais étaient ses doigts, repoussant son visage,
Son dos tordu et bossu, ses pieds bots !
9
Il commença pourtant à se développer et à gagner en force,
Bientôt il fut en mesure de faire bon usage de cette puissance ;
Filer les cordes, porter de lourds fardeaux
Ou fabriquer des fagots pour la Halle, tout au long du jour il
s’employait à ses tâches.
10*
Un jour une fille vint à la Halle des Serfs, cagneuses étaient ses
jambes,
Souillés étaient ses pieds et burinés par le soleil étaient ses
bras,
Epaté était son nez ; Son nom était Thir.
11
Bientôt elle s’assit au centre de la salle
Et à ses côtés s’asseya le fils de la Halle ;
Ils chuchotèrent ensemble et partagèrent vite la couche ensemble,
Thrall et Thir, jusqu’à ce que se lève le jour !
12*
Ils vécurent heureux et mirent aux mondes de nombreux enfants :
Fjosnir et Klur, ils les nommèrent,
Hreim et Kleggi, Kefsir, Fulnir,
Drumb, Digraldi, Drott et Leggjaldi,
Lut et Hosvir ; de la Halle ils prirent soins,
Ils fertilisèrent la terre avec du fumier, ils élevèrent des porcs,
Ils gardèrent des chèvres et récoltèrent les tourbes.
13*
Ils mirent aux mondes également des filles : Drumba et Kumba,
Ökkvinkalfa, Arinnefla,
Ysja et Ambott, Eikintjasna,
Totrughypja et Tronubeina ;
Et ainsi fut perpétuée la communauté des Serfs…
14*
… De nouveau Rig revint, sa route était droite
Et le mena jusqu’aux portes entrouvertes d’une Halle ;
Il s’y engagea alors : un âtre y avait son logis prés du sol,
Réchauffant Afi et Amma, les propriétaires de cette demeure.
15
Ils étaient assis tous les deux travaillant à leurs tâches ;
L’homme taillait le bois pour le rouet du tisserand ;
Sa barbe était soignée, ses cheveux bien frisés et
Ses habits bien taillés ; dans un coin un coffre de riche facture.
16
La femme était assise travaillant sur son rouet,
Tissant avec les bras tendus ainsi affairés à sa tâche ;
Sa tête était couverte d’un foulard et sa poitrine d’un tablier ;
Un châle avec des agrafes protégeait ses épaules.
17
Rig connaissait bien les mots sages à dire,
Et bientôt il s’assit lui aussi au centre de la salle,
Les deux artisans alors sur chacun de ses côtés.
18*
Alors Amma pris un bon pain bien cuit
Qu’elle déposa au côté d’une vaisselle complète et de bonne tenue ;
La chair bouillie d’un veau fut servie, ce qui était là la plus
délicate des attentions.
19
Rig connaissait bien les mots sages à dire,
Il se leva alors de l’attablée, prêt à aller dormir ;
Bientôt dans le lit il s’étendit de son long,
Les deux artisans alors sur chacun de ses côtés !
20
Ainsi il demeura pendant trois longues nuits,
Puis il s’en retourna sur chemin d’où il était venu ;
Dés lors neuf mois passèrent bientôt…
21*
… Amma donna naissance à un fils, avec de l’eau ils l’arrosèrent
Et Karl ils le nommèrent ; dans un linge elle l’enveloppa alors,
Son visage vermeil était d’une belle peau et ses yeux très vifs.
22*
Il commença alors à se développer et à gagner en force,
Menant les bœufs et se servant des socs pour labourer ;
Des salles pour la Halle il bâtit ainsi que des étables pour la
ferme,
Des chariots il fabriqua et des charrues pour les guider !
23
A la Halle on fit un jour venir dans un char, plaqué de belles peaux
de chèvres,
Une fille, dotée de son trousseau, pour l’unir à Karl ;
Snör était son nom et elle était assise, recouverte d’un voile ;
A la Halle ils firent vœux et échangèrent les anneaux,
Un lit fut orné et une demeure bâtie à leur attention.
24*
Ils vécurent heureux et mirent aux mondes de nombreux enfants :
Hal et Dreng, Hloth, Thegn et Smith,
Breith et Bondi, Bundinskeggi,
Bui et Boddi, Brattskegg et Segg.
25*
Ils mirent aux mondes également des filles les nommant ainsi :
Snot, Bruth, Svanni, Svarri, Sprakki,
Fljoth, Sprund et Vif, Feima, Ristil ;
Et ainsi fut perpétuée la communauté des Paysans…
26*
… De nouveau Rig revint, sa route était droite ;
Il vit alors une Halle, les portes faisant face au Sud ;
Le seuil en étant vaste et haut avec un lourd anneau servant
d’heurtoir
Mais il avait passé l'entrée, la paille ayant déjà été étendu sur le
plancher.
27*
Il se retrouva face à face avec deux regards, chacun des yeux le
fixant,
En fait ceux de Fathir et Mothir qui jouaient habilement de leurs
doigts ;
Là y était donc assis le Seigneur de la Halle, soignant les cordes
blessées d'arcs,
Taillant des traits et flèches, formant le bois des arcs.
28
La Dame était assise elle aussi, attentive à ses bras
Qui lissaient du tissu pour en faire des manches ;
De couleurs gaies était sa cape, son tablier était rajusté de
broches,
Large était sa traîne, de bleu noble était sa robe,
Son front était d'un blanc lumineux, son corset brillait,
Laiteuse était sa nuque comme une nouvelle neige fraîche tout juste
tombée.
29
Rig connaissait bien les mots sages à dire,
Et bientôt il s’asseya lui aussi au centre de la salle,
Les deux nobles alors sur chacun de ses côtés.
30
Alors Mothir apporta un tissu brodé
De fils lumineux dont elle couvrit comme une toile la table d'hôte ;
Puis elle prit de bons pains très savoureux
Et les déposa sur la nappe blanche comme le froment de blé.
31
Peu après elle apporta une belle vaisselle complète
Avec des couverts en argents qu'elle desservit à chacun ;
La viande était bien brunie et la volaille à point ;
Dans un pichet était le vin, les coupes étaient d'or
Et tous burent et parlèrent jusqu'à ce que le jour s'en soit allé.
32
Rig connaissait bien les mots sages à dire,
Il se leva alors de l’attablée, prêt à aller dormir ;
Bientôt dans le lit il s’étendit de son long,
Les deux nobles alors sur chacun de ses côtés !
33
Ainsi il demeura pendant trois longues nuits,
Puis il s’en retourna sur chemin d’où il était venu ;
Dés lors neuf mois passèrent bientôt…
34*
A un fils Mothir donna le jour et dans un lange de soie ils
l'enveloppèrent,
Avec de l'eau ils l'arrosèrent, Jarl ils le nommèrent ;
Blonde était sa chevelure et ses joues lumineuses
Mais ses yeux rougeoyaient tels ceux d'un sinistre serpent !
35
Dans la Halle Jarl commença bien vite à se développer,
Brandissant les boucliers, tendant les cordes des armes de jet,
Tirant ensuite à l'arc, empennant des traits,
Relâchant des flèches, s'exerçant avec les lances,
Montant plus tard les chevaux, chassant avec les chiens,
Manipulant les épées, nageant dans toutes les eaux…
36
… Droit du bocage revint pourtant un jour et à grandes enjambées Rig,
Rig donc fut de retour, enseignant les Runes à Jarl ;
Par son nom le mentor l'appela, le considérant comme son fils
Lui offrant pour plus tard son vaste héritage à venir,
Ses legs de si haute Fortune se trouvant dans les Halles Antiques !
Fort de tous ces nouveaux enseignements, Jarl se mit en quête
d'aventures…
37*
Loin en avant il chevaucha, au-delà même de la Forêt Sombre,
Au-delà également des rochers gelés jusqu'à trouver une Halle ;
38
Sa lance il fit vrombir, son bouclier il brandit,
Son cheval il poussa à la charge, la lame de son épée il fit briller
;
Des guerres il déclencha alors, rougissant les champs de bataille,
Il massacra bien des guerriers et des terres il conquit !
39
Bientôt il eut à son bien dix-huit halles et
Une vaste richesse qu'il partagea avec tous les siens :
Des pierres et gemmes, des chevaux de races,
Des anneaux aussi qu'il offrit et des bracelets qu'il échangea.
40*
Ses messagers partirent un jour par les chemins encore mouillés de
rosée
Et rejoignirent une Halle où demeurait Hersir ;
Sa fille était altière, racée et svelte,
Erna la Sage était le nom de cette Damoiselle.
41
Ils étaient venus demander sa main et à la Halle du retour ils
l'accompagnèrent
Pour qu'elle épouse Jarl, un voile la couvrant alors ;
Ensemble ils demeurèrent, leur bonheur fut grand,
Des enfants ils mirent aux mondes et ils vécurent tous ainsi heureux
:
42*
Bur fut le plus vieux et Barn juste après lui,
Joth et Athal, Arfi, Mog,
Nith et Svein, Sun et Nithjung,
Bientôt ils commençaient tous à jouer et à nager ;
Kund en fut un autre et le plus jeune fut Kon.
43
Bientôt tous les fils de Jarl se développèrent,
Apprivoisant les animaux, forgeant des boucliers,
Confectionnant des flèches et faisant vrombir leurs lances.
44*
Pourtant seul Kon appris à utiliser les Runes,
Les Runes éternelles, les Runes de la vie ;
Bientôt il pourrait briser avec les boucliers des guerriers,
Emousser les lames des épées et calmer les mers !
45*
Le chant des oiseaux il comprit, les flammes des incendies il su
estomper,
Les esprits il su apaiser et soulager les douleurs ;
Le pouvoir et la force de huit hommes il posséda bientôt !
46*
Avec Rig-Jarl il partagea ensuite le sens des Runes,
Plus astucieux il devint et plus vaste fut sa Sagesse ;
Leurs lois il chercha alors et bientôt se mit en quête de ce dessein
Mais aussi du nommé Rig et de toutes les autres Runes à
connaître.
47-48*
Le jeune Kon se mit donc en route au travers des bois et taillis,
Usant lâchement de ses flèches en leurrant les oiseaux ;
Là pourtant parla un corbeau perché sur une branche :
"Pourquoi ainsi leurrer les oiseaux venant à vous Kon ?
Vous devriez plutôt chevaucher au-delà de vos terres
Et allez contre vos ennemis au lieu de tuer vos hôtes !"
49
(Kon se plie honteux à la sagesse du corbeau lui donnant un ultime
conseil)*
Les Halles de Dan et Danp sont nobles,
Vastes leurs richesses, bien plus que vos pauvres biens ;
Habiles ils sont à diriger les gouvernails de leurs Drakkars,
A exercer leurs épées et à infliger avec des blessures !
Il est dit ainsi qu’apparut les Danois mais ceci est une histoire
ici à jamais perdue…
Annexes*
Introduction :
Cette entrée du texte est quelque peu intrigante. En effet on
peut s’interroger sur sa construction, si brève, et sur
l’intronisation brutale du Dieu Heimdall. On attribue donc plus
tard, peut-être au XIIIe siècle cette note d’introduction.
On attribue parfois qu’une erreur ait été faite entre Heimdall
et Odin. (Personnellement je penche plus pour Heimdall…)
2* : Aï (Arrière Grand-Père) – Edda (Arrière Grand-Mère), ce qui
explique d’autre part la signification donnée aux Eddas comme
œuvre antique… (Ces désignations existent toujours en Islande)
A noter que dans les anciens âges Germaniques le feu était en
effet à même la terre, la fumée s’échappant par un auvent plus
haut.
3* : Une ligne a été sans doute perdue dans cette strophe.
4* : La ligne 5 n’est pas toujours attestée.
6* : Dans les anciennes coutumes en effet un invité restait
trois jours durant…
7* : Il n’existe pas de transition claire entre le départ de Rig
et la naissance ce que je signifie ici par des …
L’eau qu’on arrose sur le bébé est soit une coutume ancienne
(qui existait déjà sous une forme proche dans le monde
Germanique) soit un ajout antidaté par les Chrétiens !
Le fait d’avoir les cheveux noirs doit être entendu comme un
trait négatif alors prêté aux étrangers ou aux esclaves – Thrall :
Esclave ou Serf –
10* : Thir (Esclave).
12* : De tous les noms donnés aux enfants dans cette histoire,
il n’est pas rare d’en voir modifier les noms originels ou leur
sens mêmes. Chacun pourra donc en faire une version personnelle
à laquelle outre ma propre traduction j’ajoute celle en Anglais
–
Fjosnir : (Cattle-Man) Le bouvier ou l’Homme des Bêtes –
Klur : (The Coarse) La Brute –
Hreim : (The Shouter) Le Beugleur – (Hurleur ou Crieur) -
Kleggi : (The Horse-Fly) Le Taon (Mouche du cheval) -
Kefsir : (Concubine-Keeper) Le gardien de la concubine ? -
Fulnir : (The Stinking) Le Puant –
Drumb : (The Log) La Bûche (le Rondin de Bois) –
Digraldi : (The Fat) Le Gros –
Drott : (The Sluggard) Le mollasson (Le mou, le lent, la
limace) –
Leggjaldi : (The Big-Legged) Le Grand en Jambes (Les grandes
guiboles, longues jambes, le cagneux) –
Lut : (The Bent) Le Tordu –
Hosvir : (The Grey) Le Gris –
La Tourbe : Il est dit que sa culture fut enseignée par le Comte
Einar au 9éme siècle dans la région d’Orkney. Mais creuser la
tourbe était certainement déjà une pratique bien plus ancienne.
13* : Signification des noms :
Drumba : (The Log) La Bûchette ? –
Kumba : (The Stumpy) La Courteaude –
Ökkvinkalfa : (Fat-Legged) Jambes Grasses (Grosse jambes, grasse
en jambes, etc… ) –
Arinnefla : (Homely-Nosed) Laide du Nez (Nez laid, tarin
grossier, etc… ) –
Ysja : (The Noisy) La Bruyante –
Ambott : (The Servant) La Domestique –
Eikintjasna : (The Oaken Peg) La Cheville de Chêne ?
Totrughypja : (Clothed in Rags) Vêtue d’Haillons –
Tronubeina : (Crane-Legged) Pattes de Grue (Jambes de grue,
grandes échasses, etc… ) –
14* : Afi (Grand-Père) – Amma (Grand-Mère) –
21* : Une strophe entre celle-ci et la 22 a certainement été
perdue – Karl : Homme Libre –
A noter que les yeux vifs étaient une marque de noblesse
cherchée à la naissance.
22* : Les Chariots (ou Chars) sont dans le texte décrits par le
terme Kartr qui est un mot Celte d’où la preuve d’une certaine
influence Celtique.
24* : Signification des noms :
Hal : (Man) L’Homme –
Dreng : (The Strong) Le Fort –
Holth : (The Holder of Land) Le Terrien (Le maître des terres,
le propriétaire terrien… ) –
Thegn : (Freeman) L’Homme Libre –
Smith : (Craftsman) L’Artisan –
Breith : (The Broad-Shouldered) Large d’Epaule –
Bondi : (Yeoman) ?
Bundeskeggi : (With Beard Bound) A la Barbe Taillée –
Bui : (Dwelling Owner) Maitre de Halle –
Boddi : (Farm Holder) Maitre Fermier –
Brattskegg : (With Beard Carried High) A la Barbe Portée Haute –
Segg : (Man ?) Homme –
25* : Signification des noms :
Snot : (Worthy Woman) Femme Digne –
Bruth : (Bride) Jeune Mariée –
Svanni : (The Slender) La Svelte –
Svarri : (The Proud) L’Altière –
Sprakki : (The Fair) La Noble –
Fljoth : (Woman) La Femme –
Sprund : (The Proud) La Fière –
Vif : (Wife) L’Epouse –
Feima : (The Bashful) La Timide –
Ristil : (The Graceful) La Gracieuse –
26* : La paille étendue était ainsi préparée en vue d’un festin.
27* : Fathir (Père) – Mothir (Mère) – On trouve l'orme comme
matière de bois pour les arcs d'alors.
34* : Jarl (Seigneur ou Noble)
37* : Des lignes ont été perdues – La Forêt Sombre est Mirkwood.
40* : Hersir (Seigneur) – Le Hersir a un plus grand domaine que
le Jarl – Erna (La Capable).
42* : Signification des noms :
Bur : (Son) Fils –
Barn : (Child) Enfant –
Joth : (Child ?)
Enfant –
Athal : (Offspring) Progéniture –
Arfi : (Heir) Héritier –
Mog : (Son) Fils –
Nith : (Descendant) Descendant –
Svein : (Boy) Garçon –
Sun : (Son) Fils –
Nithjung : (Descendant) – Descendant –
Kund : (Kinsman) Parent –
Kon : (Son) Fils de noble descendance –
L'évocation du jeu renvoie à une forme du jeu d'échecs pour
développer son sens de la stratégie.
A noter qu’une strophe doit manquer car on ne trouve pas les
noms de filles ni la trace que la communauté des Seigneurs soit
née !
44* : On voit ici une preuve que les Runes célestes aient été
léguées aux Hommes et ici par Kon.
45* : Il est possible que des lignes aient été perdues.
46* : Rig-Jarl est ici le père de Kon.
47-48* : Les Corbeaux sont dans les légendes nordiques toujours
des messagers ou des mentors.
La strophe n’est pas complète et double donc.
49* : Dan et Danp sont ici une des preuves ayant soulevé
l’hypothèse que le Danemark soit la région de l’action de ce
texte.
On trouve au Danemark Rigus, donc Rig, comme ayant été un
illustre Homme. Il aurait épousé la fille d’un certain Danp,
Seigneur de Danpsted dont le nom était Dana.
Ayant ensuite gagné le titre de Roi par héritage sur cette
province il le donna à son tour en legs à son fils, qu’il eut
avec Dana, portant le nom de Dan ou Danum dont tous les
descendants furent nommés les Danes (Danois).
Mais ceci n’est qu’une trace dont le manuscrit malheureusement
inachevé ne révélera jamais !!
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